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" August Macke défend l’idée qu’un tableau se doit d’être avant tout
une technique "

 

 

 


Le dictionnaire simplifié de la peinture

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Macke August (1887-1914)

Une vie particulièrement brève – 27 ans – mais ô combien accomplie pour ce peintre allemand né à Meschede. Dès l’âge de 17 ans, August Macke s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf. En parallèle et avec assiduité, il fréquente l’École des arts décoratifs de cette même ville. Mais il brûle d’envie de découvrir Paris, ce qu’il réalise en 1907. Sa soif de peinture le pousse à rejoindre Berlin rapidement : il prend alors des cours avec Corinth, ce qui lui permet de faire la connaissance d’un très grand collectionneur : Bernard Koehler. Celui-ci, se passionnant pour la peinture française, lui conseille de retourner vivre à Paris. Nous sommes en 1908. August Macke suit les conseils avisés de cet homme qui deviendra d’ailleurs quelque temps plus tard son oncle par alliance puisque le peintre va épouser la nièce de Koehler. Cependant, service militaire oblige, Macke quitte le sol français. C’est le retour à Bonn en 1909. Un an plus tard, il croise Marc qui lui permet de rencontrer Kandinsky. C’est là que se situe véritablement les prémices de la manifestation du talent de l’artiste. Il côtoie au quotidien de « grandes pointures » de l’art en rejoignant le groupe Blaue Reiter. À ce stade de l’évolution picturale de Macke, ses toiles laissent apparaître une sorte de réalisme impressionniste mais Matisse lui permet d’opérer un changement complémentaire qui participe à l’émergence de sa personnalité : ainsi la couleur devient-elle une médiation libre sur le support (Tapis aux jacinthes, 1910). Curieusement, August Macke défend l’idée qu’un tableau se doit d’être avant tout une technique. Il délaisse volontiers, et avec ironie même, le point de vue de grand nombre de peintres qui ne veulent en aucun cas dénier le principe du regard s’appuyant sur l’œuvre, permettant à l’esprit de voyager à sa guise dans les limbes personnels. Macke se sent bien aux côtés de Marc. Ils se rendent à Paris et fréquentent alors Delaunay et Le Fauconnier. Si August Macke restitue à l’évidence la singularité artistique de ses nouveaux amis parisiens, il se délecte maintenant de l’apport du Cubisme. Il s’approprie ce mouvement en rehaussant son travail d’une luminosité contrastée, à la façon d’ailleurs de Delaunay. Les représentations mettent en exergue les balades citadines comme le renvoie sa Dame à la jaquette verte (1913). La fin de sa vie approche mais avant de quitter ce monde, August Macke – en compagnie de Klee et de Moilliet – fait une escapade en Tunisie. Nous sommes en avril 1914. Il s’y adonne à l’aquarelle de façon époustouflante, abandonnant – sans vraie rupture volontaire – ses élans cubistes. L’œuvre s’impose en filigrane, tel son Marchand de cruches. C’est alors le retour en Allemagne. Macke explique, dans ses notes écrites et retrouvées après son décès, que ses recherches ne peuvent s’en arrêter là. Il se sent maintenant attiré et séduit par l’Abstraction. Sa mort prématurée le confirme…

 

 

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