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L’art a su évoluer au cours des siècles, quel que soit le domaine de ce registre exigeant de transmission. Aujourd'hui, contraints de s'adapter avec l'envol de la haute technologie, les artistes décuplent leur inventivité. Si Soutine a représenté avec subtilité le Misérabilisme, Nan Goldin est tout autant un témoin de son époque et des dérives d'une société qui oscille entre reconstruction et destruction. Auguste Rodin et Camille Claudel ont révolutionné de leur côté la sculpture par le recours à des formes et des lignes chargées d'humanité. Quant à la musique, de Chopin à Michel Petrucciani, l'espace exceptionnel de leurs compositions et autres jeux de mains restent auréolé de leur dextérité pour mieux tisser la trame du temps que la mode fait et défait à son tour, histoire de rejoindre l'excellence d'autres petites mains dirigées par une Coco Chanel ou encore un Yves Saint-Laurent. L'architecture a eu le bonheur d'avoir Le Corbusier pour guide et n'est donc pas en reste. L'habitat a d'ailleurs toujours eu ses codes mais maintenant, il respecte la planète et l'environnement. On le sait : la recherche d'équilibre ne peut en aucun cas se passer de la manne artistique, se parant aussi parfois de silences éloquents qui libèrent le support pour que l'existence soit un immense miroir sur lequel projeter ses angoisses, ses doutes, ses peines, ses joies, ses espoirs... Un savoir-faire jamais démenti, sempiternellement disponible, au service d'un véritable art de vie, tout en nuances.
 

 

" De la palette de Zao Wou-Ki explose une sorte d'ode picturale "

 

Edito

L'art lyrique de Zao Wou-Ki

Ce peintre chinois, né en 1921 à Pékin, est issu d’une famille de gens lettrés. Il s’initie très tôt à la calligraphie et se dirige ensuite vers la peinture chinoise et européenne en s’inscrivant à l’École des beaux-arts de Hangzhou. Il y enseignera d’ailleurs pendant six ans, de 1941 à 1947. En parallèle, Zao Wou-Ki se tient très précisément au fait de l’évolution de l’art occidental. Les courants artistiques français le séduisent et il choisit de se rendre à Paris où il découvre la richesse didactique des musées. Curieusement, son identité chinoise le taraude loin de sa patrie. Il n’a pas envie de la dénier ou de la transgresser. C’est ainsi (peut-on croire au hasard ?) qu’il découvre Cézanne qui lui permet de se recentrer sur lui-même et sur ses racines. Zao Wou-Ki est toutefois conscient de la nécessité à continuer à explorer l’art sous toutes ses facettes. Paul Klee l’influence contre toute attente, encore que ce génie de la peinture ait laissé échapper à plus d’une reprise sur ses supports un penchant orientaliste certain. Il y a donc du lien pour Zao Wou-Ki qui fréquente maintenant assidûment les milieux porteurs de l’époque. L’artiste chinois se fait remarquer notamment par la qualité de ses lithographies qui émeuvent le poète Henri Michaux. Une belle rencontre entre les deux hommes débouche sur l’intérêt que Pierre Loeb apporte à son tour à Zao Wou-Ki. Il devient son premier marchand. Nous sommes en 1951. Sa carrière démarre ainsi véritablement, d’autant que ses aquarelles et autres gravures sont très appréciées dans la capitale française. Zao Wou-Ki avance dans une mouvance artistique qui bouge très vite. Il garde toutefois toujours le sens de son identité et, rejoignant l’Art abstrait, il parvient à fondamentalement trouver son style : un savant mélange qui explose de la palette, comme une sorte d’ode picturale, de laquelle émerge une sensibilité liée à du transgénérationnel assumé. Un certain art « lyrique » auréole de plus en plus le travail de l’artiste, harmonie muette certes mais visuelle qui définit l’excellence à manier le pinceau selon une alchimie poétique unique. Sublime tout simplement.

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