logo-ivan-calatayud-artiste-peintre
peintre-garcon-pourpre
peintre-garcon-pourpre
peintre-garcon-pourpre

 

ivan-calatayud-artiste-peintre-gros-plan

" Réalisme et raffinement représentent à l’évidence l’œuvre de Eyck "

 

 

 


Le dictionnaire simplifié de la peinture

E comme...
Eyck

Engebrechtsz
Ensor

Ernst
Estampe

Estève
Eworth

Ex-Voto

 

Eyck Jan Van (1390/1400 – 1441)

Doué, Jan Van Eyck l’était assurément. D’ailleurs, ce peintre flamand s’est imposé très jeune grâce à ses enluminures (Heures de Milan-Turin), réalisées à la demande du duc Guillaume IV de Bavière (1417), puis quelques années plus tard pour le duc Jean (Baiser de Judas), même si ces données restent aléatoires. Quoi qu’il en soit, réalisme et raffinement représentent à l’évidence l’œuvre de Eyck.
Si Jan Van Eyck a été au service du duc Jean de Bavière de 1422 à 1424, Eyck occupe une place de valet de chambre auprès du duc Philippe le Bon dès 1425, maître auquel il se dévouera jusqu’à la fin de ses jours. Ceci dit, Philippe le Bon connaissait et reconnaissait le talent du peintre. C’est ainsi que Jan Van Eyck a été chargé à plusieurs reprises par le duc de voyager dans l’idée de trouver quelques princesses en vue de son remariage puisqu’il était veuf. L’intérêt étant dominé par le fait que l’artiste pouvait peindre la future épouse potentielle, portrait que Philippe le Bon prenait ensuite le soin d’examiner… Ainsi, Eyck ne pose jamais vraiment ses pinceaux ! Il exécute d’ailleurs son œuvre célèbre, en 1432, le Polyptique de l’Agneau mystique : même si on retrouve ici la technique des enluminures, l’artiste – compte tenu de l’ampleur de cette tâche – en vient à expérimenter des techniques variées, nouvelles et différentes. Certains pensent d’ailleurs que cette diversité de style est peut-être due au fait que le frère d’Eyck, Hubert, l’ait aidé dans ce travail colossal. L’ensemble des panneaux restitue un souci de manifestations psychologiques que les portraits, les postures renvoient de façon particulièrement réaliste. Ce qui n’enlève rien à son esprit esthétique dominant. Jan Van Eyck enchaîne alors des œuvres monumentales tel le Portrait de Tymothéos ou encore l’Homme au turban rouge, expressions picturales qui fortifient le tracé du pinceau au point d’engendrer deux œuvres majeures : Jean de Leeuw, orfèvre de la ville de Bruges, et surtout, la Vierge du chanoine Van der Paele, qui laisse même se dégager une sorte d’humour. Des œuvres tout en finesse émergent également, comme la Vierge à la fontaine, qui avait été précédée en 1434 par le Portrait des époux Arnolfini, mondialement connu ; ce travail sur bois (82x60 cm) se trouve de nos jours à Londres à la National Gallery, peinture particulièrement représentative de l’exigence de Jan Van Eyck quant à l’élégance des personnages qu’il s’applique toujours à mettre en valeur : une forme de recherche d’un contenu très intériorisé (l’âme) qui se cristallise sur un contenant, l’apparence.

Découvrez sur le site Art d'aujourd'hui.com la suite du dictionnaire simplifié de la peinture dès le mois prochain...

 

Lire un autre article

Retour accueil