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" Les contradictions volontaires de Jean Antoine Watteau restent encore aujourd’hui « gravées » dans les mémoires générationnelles "
 

 

 

 


Le dictionnaire simplifié de la peinture

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Watteau

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Watteau Jean Antoine (1684-1721)

Après un engouement pour ce peintre français par ses contemporains, son talent tombe peu à peu dans l’oubli. Il faut attendre le début du XIXème siècle pour que Jean Antoine Watteau regagne ses lettres de noblesse. La courte existence de ce très grand artiste a toutefois été particulièrement remplie. Il commence - dès l’âge de 15 ans - à fréquenter l’atelier de Gérin qui se trouve dans sa ville natale : Valenciennes. Il y reste trois années, ce qui lui donne l’assurance suffisante pour s’installer à Paris. Il fait raisonnablement ses études dans la capitale en fréquentant les lieux adaptés, ce qui lui permet de se lier avec des artistes flamands. Sa rencontre avec Gillot marque un virage essentiel dans sa progression picturale. Il copie des œuvres italiennes célèbres certes mais apporte - avec génie - sa touche finale sur certains supports qui s’en trouvent littéralement transformés. D’ailleurs, l’élève dépasse maintenant le maître ! Il faut reconnaître que Watteau possède en lui non seulement l’art mais aussi le courage d’innover et ça lui réussit. Son attirance pour une sorte d’orientalisme affiché ajoute une note implicitement caricaturale à ses représentations (Enjôleur). Les mascarades l’attirent décidément et, de fait, il affine ses connaissances culturelles théâtrales (Partie carrée, 1712). Certainement assez peu sensible aux questions d’argent, Jean Antoine Watteau - à la faveur d’hébergements successifs chez des membres de son entourage professionnel - cherche avant tout à perfectionner son geste (Saisons, 1715) : la délicatesse est à son paroxysme, comme le confirme aussi sa toile d’une exceptionnelle sensibilité, Nymphe surprise par un satyre. Toutefois, compte tenu de ses incroyables déménagements, le peintre français passe pour développer une instabilité de plus en plus manifeste. En 1716, la rumeur court : on dit Watteau « malade » (tuberculose ?). Il continue malgré tout à peindre (Pèlerinage à Cythère). En 1720, à la demande de Gersaint chez qui il vit désormais, il réalise son tableau célèbre, Enseigne. À partir de 1721, il cherche à s’installer véritablement et y parvient enfin ! Il choisit de vivre dorénavant à Nogent-sur-Marne mais Gersaint n’est pas très loin, ce qui donne sûrement à Watteau l’énergie de continuer à travailler et à vivre… D’ailleurs, il travaille beaucoup. Malgré quelques scènes religieuses, le thème amoureux obsède l’artiste, plaisirs et fêtes galantes revenant souvent sur la toile (Amour au Théâtre-Français, Amour au Théâtre-Italien). Toutefois, les sentiments oppositionnels qui peuvent s’allier à l’amour - telle la déception ou la mélancolie - sont aussi vecteurs de ses représentations picturales. Autant dire que les contradictions volontaires de Jean Antoine Watteau restent encore aujourd’hui « gravées » dans les mémoires générationnelles, confirmant les raisons de notre fascination interrogative pour cet artiste de génie. À l’origine du mouvement Rococo, Watteau laisse en héritage la subtilité qui se dégage de la Commedia dell’Arte. Mais Watteau n’était-il pas un saltimbanque à sa manière : Pierrot – L’indifférent, 1717 – Mezzetiu, 1718…




 

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