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                        " Un bouquet,  quelle que soit la couleur utilisée,  ne renverra que ce pour quoi
                          il est là "
 |    |  | C’est  le bouquet !
 Une  dame élégante, de la bonne bourgeoisie, tout en écoutant  attentivement une amie, qu’elle avait reçue à déjeuner ce  jour-là, s’extasier sur un massif de marguerites éclatant de son  jardin, lui coupe une brassée de ces fleurs inclassables et les lui  offre. Quelques jours plus tard, cette même amie, professeur de  dessin et peintre, lui fait livrer une toile représentant un  magnifique bouquet de marguerites dans un vase majestueux…  L’histoire est non seulement véridique mais superbe. No  comment… Au même titre que Les Tournesols de Van Gogh  sont inimitables mais le champ provençal et ses propres tournesols  tournés vers le soleil, s’ils n’affaiblissent pas la beauté du  geste du célèbre artiste, nous émeuvent, voire nous écrasent tout  autant… Au XVIIème siècle, John Constable, Anglais, avait déjà  compris ce lien singulier qui unit le peintre à la nature. À  l’origine du vérisme, seule la restitution parfaite de la  réalité l’intéresse. Pour lui, aucun artifice ne doit enjoliver  la représentation picturale. La nature est ce qu’elle est, elle  doit être restituée comme elle s’expose, se montre et se donne à  voir. Un bouquet sur le carton, quelle que soit la couleur utilisée,  ne renverra que ce pour quoi il est là : pistil, pétales,  feuilles, tiges amènent celui qui le regarde à pouvoir l’identifier  sans autre possibilité d’appropriation. Ce sens du réel était  aussi un des soucis majeurs de Jacques Lacan. Être soi,  envers et contre tout. Ou contre tous quand ceux-ci, en désaccord  avec nos agissements, nous assènent : Alors, là, c’est le  bouquet !   Découvrez sur le site Art d'aujourd'hui.com le dictionnaire simplifié de la peinture... Lire un autre article Retour accueil |