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" Oudry a l’art de faire prospérer ce qu’il approche ou dont on lui donne la responsabilité "

 

 

 


Le dictionnaire simplifié de la peinture

O comme...

Oudry

O'Keeffe
Orozco

Orphisme
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Ostade
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Ozenfant

 

Oudry Jean-Baptiste (1686-1755)

Parisien, Jean-Baptiste Oudry a de qui tenir. Son père, peintre, l’initie à l’art pictural en lui faisant donner des cours par Michel Serre ! Entre un géniteur qui dirigeait l’académie de Saint-Luc et le peintre des galères du roi à Marseille, la voie du jeune Oudry semble toute tracée. C’est ainsi que l’atelier de Largillière l’accueille à tout juste 21 ans. Il est d’emblée fasciné par la peinture hollandaise mais les maîtres flamands le passionnent tout autant. La lumière appliquée par les plus grands artistes de l’époque ou de leurs prédécesseurs l’influencent. Toutefois, Oudry nuance ce qui se voulait être une caractéristique picturale de son temps et finit par imposer sa griffe. Sa toile exceptionnelle Le Canard blanc, qu’il réalise en 1753, laisse pantois d’admiration. Mais il y a déjà plus de quarante ans qui se sont écoulés, période à laquelle son Saint Jérôme avait décidé d’une reconnaissance jamais démentie. C’est en 1708 d’ailleurs que débute la période spirituelle du peintre français comme en atteste également son tableau célèbre Saint Pierre délivré de prison. Portraitiste de grande envergure (Portrait d’un chasseur), il aime aussi à représenter les fresques historiques. Toutefois, Jean-Baptiste Oudry a toujours été enclin à restituer à la nature ce qu’elle donne au genre humain. Il peut alors rajouter sur le support des instruments de musique (Nature morte avec un singe et un violon, 1719). La réputation de l’artiste grandit. Les commandes affluent, ce qui lui vaut d’être présenté à la cour avec les avantages financiers de mise ! Ainsi, une trentaine de ses tableaux viennent trouver place dans les Grands Appartements de Versailles. Les privilèges s’amplifient : un appartement au Louvre, un premier titre officiel de peintre de la vénerie royale, suivi quelque temps après de celui de peintre de la manufacture des tapisseries de Beauvais… Ceci étant, Oudry a l’art de faire prospérer ce qu’il approche ou dont on lui donne la responsabilité. La manufacture n’aura pas à s’en plaindre et connaît ainsi un essor impensable jusqu’ici. Cette solide réputation lui permet de devenir de surcroît Inspecteur aux Gobelins. La France tapissière lui doit alors une méthode affinée du dessin initial, même si les choses n’ont pas été simples sur le moment pour Oudry qui a déchaîné la colère des tapissiers qui refusent – au tout début de leur nouvelle collaboration – de respecter scrupuleusement les précisions des cartons imposés par l’artiste lui-même. Quelques-uns des cartons remis à Beauvais : Comédies de Molière, Métamorphoses d’Ovide, Fables de La Fontaine… Sans oublier ses cartons exceptionnels destinés précisément aux Gobelins (Chasses royales). La célébrité d’Oudry ne connaît plus de limites et il est de plus en plus demandé pour décorer les intérieurs des multiples résidences de la cour. Mais la petite noblesse et la bourgeoisie plus modeste l’appellent aussi, tel le Comte Tessin. Finalement, en avançant dans sa carrière, Jean-Baptiste Oudry développe toujours davantage son goût pour la décoration et le raffinement mais la maîtrise de la peinture et du dessin restent ses valeurs sûres. Un perfectionniste quoi qu’il en soit.

 

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