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" Nolde  est un artiste de génie, incontrôlé et incontrôlable "

 

 

 


Le dictionnaire simplifié de la peinture

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Nolde

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Nouvelle Figuration

 

Nolde Emil (1867-1956)

C’est parce que Emil Hansen est né à Nolde qu’il décide à l’âge de 35 ans d’en porter le nom ! Si ce grand artiste devient peintre, il a toutefois débuté sa carrière par l’apprentissage de la sculpture sur bois. Ce don lui a permis de se déplacer plusieurs fois géographiquement : Flensburg, Munich, Karlsruhe, Berlin, mais c’est en Suisse qu’il s’installe en tant que professeur de dessin à l’école d’art industriel de Saint-Gall. Ce pays voit naître les premières aquarelles de Nolde destinées à la réalisation de cartes postales. La griffe est expressive au point qu’Emil Nolde force le trait de façon caricaturale mais admirable. Toutefois, peu satisfait de son évolution professionnelle, il choisit de devenir l’élève de Hölzel. S’il grave maintenant à l’eau-forte, Nolde n’abandonne pas pour autant l’aquarelle. Perfectionniste, il se rend à Paris où il étudie les vieux maîtres et les contemporains. Il lui faut se nourrir, il est embauché à l’Académie Julian. Mais Nolde a la bougeotte. C’est le retour à Berlin qu’il quitte assez rapidement pour Copenhague avant de se poser – enfin – sur l’île d’Alsen. L’artiste a 36 ans. Cette période de sa vie constitue toutefois un premier grand virage avec une exposition à Dresde. Nolde, s’il est apprécié de son milieu professionnel, rompt toutefois assez vite ses contacts malgré des rencontres intéressantes comme celles qu’il fait avec Die Brücke et Kirchner. Nolde a besoin de se centrer et de se recentrer perpétuellement sur lui-même. Il ne lâche rien de ses expériences du passé : il grave sur bois puis passe à la lithographie. En peinture, ses tableaux restituent à merveille l’influence de Van Gogh (Roses rouges et jaunes, 1907). Malgré une qualité exceptionnelle de sa technique qui se manifeste en particulier dans ses paysages, Emil Nolde se prend maintenant de passion pour les sujets religieux (Pentecôte, 1909 – Le Christ et les enfants, 1910 – Légende de Marie l’Égyptienne, 1912). La phallicité de Nolde anime le pinceau de façon violente. Il ne s’en arrête pas là et renforce une sentimentalité exacerbée dans cet univers sacré dont il cherche inconsciemment à transgresser les interdits (Danseuses aux chandelles, 1912). Nouvelle coupure dans la vie du peintre qui retourne maintenant vers un quotidien plus réaliste : l’activité portuaire de Hambourg se retrouve appliquée sur le support, témoignages d’une société qu’il happe par touches successives, laissant croire au chaland qu’il est de ce monde. Nolde a continuellement soif d’autres horizons. Ainsi participe-t-il à la mission anthropologique Külz-Deber qui le conduit en Nouvelle-Guinée en 1913. Il y dessine et y peint, continuant à évoluer. Un an plus tard, il décide de vivre par intermittences à Alsen et à Berlin mais cette forme d’instabilité n’empêche nullement l’artiste de perfectionner un style maintenant bien à lui. Les couleurs sont plus appuyées et plus contrastées mais l’aquarelle reste omniprésente sans aucune mièvrerie (Danseuses du feu, 1921). En 1941, Emil Nolde décide de résider à Seebüll. Le nazisme règne et le peintre se voit alors intimer l’ordre de ne plus peindre… Mais c’est sans compter sur ce tempérament tout de même un peu frondeur qui continue à peindre en… cachette ! Lorsque durant ces terribles mois de guerre il travaille, il assure alentour que ce qu’il applique sur la toile n’est que du rêve éveillé ! Pourtant, son Couple dans la lumière jaune en dit long sur la subtilité de ses réactions face à la folie guerrière de l’époque… Nolde ? Un artiste de génie, incontrôlé et incontrôlable.

 

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