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" Jean-Marc Nattier se révèle être un portraitiste hors pair "

 

 

 


Le dictionnaire simplifié de la peinture

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Nouvelle Figuration

 

Nattier Jean-Marc (1685-1766)

Jean-Marc Nattier, peintre français né à Paris, s’inscrit dans une famille d’artistes de grand talent. Ainsi son père, Marc, est un portraitiste de renom tandis que son frère, Jean-Baptiste, est spécialisé dans la représentation picturale de fresques historiques. Louis XIV tombe sous le charme du travail de Jean-Marc et lui offre la possibilité de réaliser l’Histoire de Marie de Médicis pour les parties dessin et gravure. Cette réalisation dure dix ans : effectivement, commencée en 1700, l’artiste achèvera sa participation en 1710. Cette jolie réputation lui vaut également de travailler pour Pierre le Grand en 1717. Un an plus tard, son œuvre Persée changeant Phinée en pierre lui permet d’accéder au rang d’académicien. De fait, ses collaborations célèbres renforcent sa position : Watteau l’accompagne dans l’exécution du tableau du roi et du régent à la demande de Crozat, puis c’est avec Massé la gravure de planches qui reproduisent les décorations de la Grande Galerie du château de Versailles. Toutefois, Jean-Marc Nattier se révèle être un portraitiste hors pair : la psychologie de ses personnages se dégage de telle manière que les mots en deviennent inutiles au regard du portrait. Les parures et les soieries sortent littéralement du support tel que le restitue La Marquise d’Antin (1738). La maison d’Orléans apprécie les dons artistiques de Nattier, lui confiant ainsi la décoration du Temple. Deux œuvres majeures vont constituer une voie quasi royale pour le peintre : Madame de Flavacourt et Madame de la Tourelle. C’est ainsi effectivement que Jean-Marc Nattier s’impose en tant que peintre de la famille du roi (Marie Leszczyñska – 1748). La propre sensibilité de l’artiste projetée sur la toile arrange –c’est une évidence– la cour qui cherche à renvoyer une image toujours plus douce, plus humanisante… Si Nattier développe la capacité à s’adapter au contexte de l’époque et de la demande, il n’en demeure pas moins l’un des plus grands peintres français du XVIIIème siècle.

 

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