logo-ivan-calatayud-artiste-peintre
peintre-garcon-pourpre
peintre-garcon-pourpre
peintre-garcon-pourpre

 

ivan-calatayud-artiste-peintre-gros-plan

"L’Hyperréalisme invente et crée l’art
du reportage pictural "

 

 

 


Le dictionnaire simplifié de la peinture

H comme...
Hyperréalisme

Hausmann
Heem

Héliogravure
Hilliard
Hofmann
Homer

Hunt

Hyperréalisme
L’Hyperréalisme connaît un succès jamais démenti dès qu’il apparaît à la fin des années 60. Cette mouvance commence aux États-Unis. C’est tout d’abord la Californie qui le véhicule et l’impose. L’Europe ne tarde pas à accueillir ce qui, au début, n’est qu’une tendance ou une sorte de déclinaison de l’avant-garde contemporaine. L’induction de tout œuvre hyperréaliste est la photographie. Il y a une recherche de précision, de réalité, de vérité dans le maniement de cette technique. Celle-ci s’inscrit très bien dans la tradition des mentalités américaines et, notamment, dans le désir de l’élan pictural donné par ce pays. L’Hyperréalisme découle d’ailleurs de l’Ash-can School qui émerge au début du XXème siècle, suivi quelques vingt années plus tard du mouvement précisionniste qui se veut le témoignage de l’avancée exceptionnelle américaine, notamment industrielle et économique. Demuth, Schamberg, Shuler en sont les principaux transmetteurs. Cet art réaliste en fait malgré tout un tremplin, encourageant les mentalités à sortir grandies des affres contextuelles et sociétales. L’Hyperréalisme suit cet idéal, devenant à la fois voyeur et raison. Il invente et crée ainsi l’art du reportage pictural ! Cependant, les artistes hyperréalistes établissent une sorte de charte, à la limite de la connivence : chacun va s’imposer dans un cadre délimité qu’il respectera : Chuck Close s’approprie dès lors un talent portraitiste (Richard, 1969), Robert Bechtle et Ralph Going revendiquent la motorisation (Caravane Airstream, 1970), Robert Cottingham restitue à la cité ses enseignes lumineuses (Art, 1971), cité magnifiée par Richard Estes (Broadway)…, pour ne citer qu’eux, alors que la liste des adeptes de l’Hyperréalisme est longue et truffée d’artistes fondamentalement talentueux. Signalons qu’en France, Hucleux glorifie les Cimetières. L’Hyperréalisme peut toutefois déranger. Il n’est pas là pour séduire. Il existe pour dire, authentifier l’humanité et la débusquer jusque dans ses morbidités : tout y est livré crûment, de la scène à la couleur. Curieusement, l’Hyperréalisme frustre le regard en ne livrant qu’une partie du support photographique. Ce qui permet au chaland de pénétrer le travail s’il s’y sent prêt. Autrement dit, si – psychologiquement –, il s’inscrit déjà lui-même dans une quête de réalité non complaisante. D’ailleurs, l’Hyperréalisme exige une distance certaine que s’impose l’artiste dans la projection de son travail. Cet art suggère une remise en question permanente, telle l’humanité qui propose au vulgum pecus qui souffre au sujet du rien qui l’obsède d’en faire une illusion qui contrecarrera possiblement toute désillusion.

 

Découvrez sur le site Art d'aujourd'hui.com la suite du dictionnaire simplifié de la peinture dès le mois prochain...

 

Lire un autre article

Retour accueil