" Dans toute  l’œuvre de Chagall, on retrouve un éclectisme solide qui  transmet la force de  
                            ses maîtres "   | 
                         
                       
                     
                      
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                      Le dictionnaire simplifié de la peinture 
                      C comme... 
                          Chagall 
                               
                        Caillebotte  
                          Cappelle 
                          Caravage 
                            Carrière 
                        Cézanne 
                        Collage 
                        Coypel 
                       
                      Chagall  Marc (1887-1985) 
                      Né  à Vitebsk, de parents russes pauvres, le petit Marc sent dès sa  plus jeune enfance une attirance pour le dessin. C’est d’ailleurs  un peintre de sa ville qui l’accueille, Jehouda Penn. À l’âge  de 20 ans, Chagall décide de gagner Saint-Pétersbourg dans l’esprit  de fortifier son don pictural : l’école impériale des  Beaux-Arts le lui permet, puis le cours d’art moderne créé par  Bakst. Il découvre ainsi les peintres français et, de fait, se rend  à Paris. C’est dans cette admirable capitale qu’il s’autorise  réellement à laisser jaillir ce que certains n’ont pas hésité à  appeler l’irréalisme spontané. Très vite, Chagall  s’intègre dans le milieu de la peinture. C’est la rencontre  importante avec Delaunay. Il développe une amitié solide avec  Apollinaire et Cendrars. Humble et conscient de sa palette un peu  terne, le Russe s’adresse aux Fauves pour qu’ils le conseillent  dans ses couleurs. Van Gogh l’influence de son côté. En fait,  Chagall a l’intelligence de cristalliser sur ses toiles la force  picturale des génies qu’il vénère, comme en atteste son œuvre  de 1911 Moi et le village. Ceci dit, ce peintre étonnant, au  tout début du XXème siècle, se soucie peu des mentalités prudes : À ma fiancée bouscule la bourgeoisie parisienne de par un  érotisme affiché… En 1913, Chagall est accepté au premier Salon  d’automne allemand. 
                      Quand  la Première Guerre Mondiale gronde, Marc Chagall se trouve dans sa  ville natale : Le juif en rose n’est pas le fruit du  hasard… Le fait de continuer à faire passer des messages aboutit,  certainement par voie de conséquences, à sa nomination de  commissaire des Beaux-Arts en 1918. Les deux années qui suivent  cette nomination sont plutôt houleuses dans la mesure où il ne  partage pas  les courants artistiques qu’on lui demande de  soutenir. C’est la rupture avec son statut et l’installation à  Moscou en 1920. Malgré des travaux au service du théâtre juif  auquel il fournit décors et costumes, il abandonne la Russie en  1922. Chagall se pose alors un temps à Berlin où il se lie  notamment avec Archipenko. Il découvre la gravure mais son retour à  Paris se fait à la fin de l’année 1923. Son talent de graveur  séduit Vollard qui lui passe des commandes phénoménales. Les  surréalistes lui font les yeux doux mais le peintre reste sur son  sillon, avec une tendance de plus en plus soutenue à restituer un  possible bonheur humain, comme le confirme ses Mariés de la Tour  Eiffel. C’est en 1937 qu’il obtient la nationalité  française. La France commence à subir quelques aléas politiques  qui ébranlent cet immigré : ses toiles laissent émerger les  persécutions que subissent les juifs. Il part aux Etats-Unis en 1941  où il réside durant 9 ans. Il n’y connaîtra pas vraiment la paix  car Bella, son épouse, décède en 1944. L’année 1950 lui permet  de redécouvrir le sol français et il décide de vivre désormais à  Vence. La région et les artistes qui la fréquentent le poussent à  s’intéresser à la céramique, sans pour autant qu’il abandonne  la peinture. Il enchaîne alors un travail considérable à la suite  de commandes prestigieuses : vitraux, décors, costumes,  mosaïques, lithos, eaux-fortes… La consécration est là, au point  que la ville de Nice ouvre un musée Chagall en 1973. Dans toute  l’œuvre de l’artiste, on retrouve un éclectisme solide qui  transmet la force de ses maîtres : Chagall est adaptable,  n’oubliant jamais la littérature – et notamment les fables –  dont il s’inspire (ses coqs et chèvres font fréquemment partie de  ses toiles). Il allie facilement le monde inconscient et l’univers  de la conscience, en exprimant un tout indissociable. Chez Chagall,  la réalité n’exclut en aucun cas le rêve, pour le plus grand  bonheur du chaland… 
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